titre4

Enregistrer

En 2001, le président du Conseil Régional, Adrien ZELLER a cru bon d'informer la population sur France 3, qu'un tiers de la nappe phréatique n'était plus potable ! Et pourtant, la quasi-totalité des rejets domestiques est traitée par des stations d'épuration. Les industriels aussi ont réalisé les installations adaptées pour traiter directement ou par la sous-traitance leurs rejets polluants !

Certes, il y a ce que les experts appellent les «pollutions historiques». La pollution massive des sous-sols provient sans conteste de l'agriculture monoculturale productiviste.

La plaine d'Alsace est devenue un désert à partir du mois d'octobre et peu y pousserait encore sans introduction massive de fertilisants chimiques !

La pollution du sol a été systématique, organisée, soutenue par les deniers publics, par des subventions de la CEE, du Conseil Général et même naïvement par l'Agence de l'Eau Rhin-Meuse. Les services de l'État, de temps à autre, constatent l'étendue des dégâts !

Comment expliquer que l'on a subventionné à ce jour :

- Les remembrements avec leur cortège d'arrachage de dizaines de milliers d'arbres et l'installation de la monoculture pour nourrir les bêtes !
- Le maïs subventionné à près de 600 Euros l'hectare.
- L'ouverture et la fermeture de puits de captage destinés à arroser et qui sont laissés sans protection.
- La transformation des collines boisées en vignes, avec pour conséquence de transformer les ruisseaux en torrents de boue à chaque forte pluie (voir Mossig).
- Même la collecte de l'huile de vidange auprès des agriculteurs est subventionnée !

Si l'on rajoute à cela que les cultures sont plantées jusqu'au bord de nos rivières (allez voir la Mossig et l'Altorfarm), que la loi sur l'eau n'est pas respectée (SDAGE page 62), que de nombreuses fermes d'élevage ne sont pas aux normes et rejettent les excréments bovins dans la nature (voir à Dangolsheim ou à Marlenheim), et qu'en définitive des deniers publics importants du contribuable sont dépensés pour le suivi de l'évolution de la pollution de la nappe.

Comment expliquer que de nombreux millions d'euros de subventions ont été dépensés à modifier le comportement des agriculteurs (FERTIMIEUX) et que dans le même temps les volumes d'engrais et autres produits phytosanitaires ont fortement augmenté à la coopérative agricole depuis ces dix dernières années !

Avec le retournement de plus de dix mille hectares de prairies le long des rivières, c'est la nappe qui trinque et le contribuable qui paie !